Alors que des manifestations se multiplient partout en France, à l’initiative de la FNSEA, de JA et de leurs fédérations locales pour dénoncer la liquidation de notre agriculture, les associations spécialisées des producteurs de grandes cultures tiennent à faire savoir leur total soutien à ces mouvements de protestation qu’elles encouragent.

« En premier lieu, au nom des cinq organisations que nous représentons, nous souhaitons faire savoir notre immense tristesse à propos du drame survenu hier matin et faire part de notre sincère compassion à la famille et aux proches des victimes. », déclarent Eric Thirouin, Franck Laborde, Franck Sander, Benjamin Lammert et Geoffroy d’Evry, présidents de l’AGPB, de l’AGPM, de la CGB, de la FOP et de l’UNPT.

Depuis, non pas des semaines, ni des mois, mais bel et bien des années, l’agriculture française dont nos filières de grandes cultures (céréales à pailles, maïs, betteraves, oléo-protéagineux et pommes de terre) font face à un détricotage continu, à des injonctions contradictoires et des politiques publiques incohérentes et délétères. Ce n’est plus acceptable !

Pourtant pleinement engagées à relever tout à la fois les défis alimentaires, énergétiques, climatiques et environnementaux qui s’imposent à l’agriculture et à la gestion du vivant, les filières de grandes cultures ne cessent de voir la liste de leurs charges, des normes administratives et des exigences réglementaires s’allonger sans fin. Ce n’est plus supportable !

Aussi, en lien avec les revendications portées par les FNSEA et JA partout à travers le pays, l’AGPB, l’AGPM, la CGB, la FOP et l’UNPT appellent le Gouvernement à agir vite et à prendre des mesures concrètes afin d’inverser la tendance en :

• Reconnectant les politiques agricoles aux réalités agronomiques et au besoin d’accroître la production pour nourrir le monde ;
• Restaurant les moyens de production, réduisant les charges et limitant les recours contre les projets des agriculteurs pour garantir la compétitivité des exploitations ;
• Accompagnant les transitions par un investissement massif, une réglementation adaptée et en garantissant le maintien de solutions techniquement et économiquement viables ;
• Protégeant les producteurs et leurs marchés au niveau français et européen face à une concurrence intra-communautaire et internationale déloyale et inéquitable pour préserver leur revenu.