#CRISE CEREALIERE 2016 : NOUS ATTENDONS DES DECISIONS ET NON DES MESURETTES

Le Président de l'AGPB, Philippe Pinta revient en vidéo sur la moisson catastrophique de 2016 et ses conséquences économiques et humaines. La situation réclame des mesures d'urgence.

Nous sommes en septembre et on ne voit rien venir. Nous attendons des décisions et non des mesurettes. s'est il exprimé.

Retrouvez ci dessous l'interview video et la retranscription de ses propos.

Video: 

UNE CRISE SANS PRECEDENT

Les céréaliers connaissent l’une des pires crises depuis la fin de la guerre avec de faibles volumes (-30% à -50%), une qualité qui n’est pas au rendez vous (PS faibles) et des prix déprimés (-100€/T perdus sur 3 campagnes). Les pertes des céréaliers sont très importantes et atteignent 500 €/ha en moyenne selon les régions, que ni les acomptes des organismes collecteurs, ni les avances de trésorerie PAC promises en octobre 2016 ne pourront compenser.

Impossible aujourd’hui de se verser le moindre revenu, nous sommes confrontés à des situations économiques extrêmement difficiles et des drames humains jamais vus. Toutes les estimations à ce jour concourent à dire aujourd’hui que ¾ des céréaliers ne pourront pas vivre de leur métier (pas de revenus) et ça fait 3 ans que cela dure (40% en 2013, 2014, 2015). Maintenant, nous avons besoin de relancer les cultures pour 2017.

UN PLAN D'URGENCE EN ATTENTE DE DECISIONS

Et pourtant, nous sommes déjà en septembre et on ne voit rien venir : nous attendons des décisions et non des mesurettes, Monsieur le Ministre. Devant l’urgence de la situation, j’ai proposé le 26 juillet dernier à Stéphane Le Foll, un PLAN D’URGENCE, pour permettre aux producteurs de sortir la tête de l’eau et redémarrer la campagne. L’AGPB de concert avec la FNSEA travaille depuis l’été avec le gouvernement sur des mesures immédiates mais force est de constater que cela n’avance pas. Ça ne peut plus durer.

Je le dis et le répète, nous n’avons pas besoin d’une énième analyse de la situation mais simplement de décisions politiques au niveau français et européen. Vu l’ampleur de la crise, la France doit obtenir de Bruxelles une aide exceptionnelle pour ses céréaliers. C’est urgent, et vital pour le monde agricole et l’économie de notre pays.

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