L’AGPB MOBILISEE SUR LE VARENNE DE L’EAU ET DU CHANGEMENT CLIMATIQUE

Dans le cadre des consultations du « Varenne de l’eau et du changement climatique » l’AGPB a adressé le 15 septembre une contribution au Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation sur le renforcement de la résilience de l'agriculture dans le contexte de changement climatique.

A travers cette démarche, l’AGPB propose aux pouvoirs publics un plan d’action. Face à certaines politiques relatives au changement climatique qui s’inscrivent dans une démarche décroissante à l’image des stratégies « Farm to Fork » et « Biodiversité 2030 », l’AGPB se mobilise en faveur de solutions qui concilient les performances économiques, écologiques et sociales. Résolument tournés vers l’avenir, les céréaliers souhaitent promouvoir une réduction des Gaz à Effet de Serre (GES) à travers « l’innovation et la croissance » dans un cadre national, européen et international.

Une telle démarche appelle à une transformation des politiques agricoles dans lesquelles l’Etat pourrait avoir un rôle d’accompagnement des producteurs dans la lutte contre le changement climatique, tout en garantissant une nécessaire protection de leurs productions face à ce même changement.

ACCOMPAGNER LES PRODUCTEURS DANS LA LUTTE CONTRE LE CHANGEMENT CLIMATIQUE

  • Renforcer le soutien des pouvoirs publics aux pratiques et techniques de réduction des GES (PREPA ; outils de pilotage ; inhibiteurs d’uréase ; capteurs ; chaulage des sols acides ; drainage des sols hydromorphes) à travers un investissement dans la recherche et une aide au déploiement via les MAE de transition,
  • Développer un véritable partenariat dans la lutte contre le changement climatique notamment dans le cadre de la labellisation « bas carbone »,
  • Préserver la capacité d’investissement des producteurs car la réduction des GES représente un coût que l’exploitant n’est en mesure de supporter qu’en bénéficiant d’une protection assurée par l’Etat.

GARANTIR UNE NECESSAIRE PROTECTION DES PRODUCTIONS FACE AU CHANGEMENT CLIMATIQUE

  • Encourager la formation sur l’adaptation à moyen terme au changement climatique en système grandes cultures (prévention, anticipation des variations d’assolement, de variétés plus résilientes, de changements de pratiques, accompagnements financiers à la prise de risques de reconception de systèmes de production) en complément d’un diagnostic d’exposition aux aléas climatiques,
  • Assurer la gestion des risques avec la réforme de l’assurance récolte et une incitation renforcée à l’épargne de précaution,
  • Apporter un soutien financier et réglementaire renforcé -à l’innovation variétale (dont NBT) via la recherche, le numérique (OAD), l’accès à l’eau et à la régulation de l’alimentation hydrique des plantes, l’adaptation au bouleversement des zones de production.
  • Préserver le secteur agricole de situation de concurrence déloyale pour garantir sa capacité à investir dans les techniques de réduction des émissions : ne pas assujettir les producteurs à des redevances franco-françaises, par exemple sur les engrais azotés , repenser l’ajustement carbone aux frontières qui exclurait les productions agricoles mais serait appliquée aux engrais.