Une réforme de la PAC clarifiée mais encore des interrogations

PARIS, le 15 juillet 2021. Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, a présenté lors du CSO du 13 juillet les orientations retenues pour l’accès aux écorégimes dans le cadre du futur Plan Stratégique National. L’AGPB accueille favorablement la coexistence de plusieurs voies permettant l’accès aux écorégimes pour tenir compte de la diversité des productions et des territoires, et salue le fait de reconnaitre la voie de la certification environnementale comme voie d’accès.

À la suite, de la présentation le 21 mai dernier des grandes orientations du futur plan stratégique national, Julien Denormandie a précisé, lors du conseil supérieur d'orientation (CSO) qui s’est tenu le 13 juillet, le niveau d’exigence et les différentes voies offertes aux agriculteurs pour bénéficier du financement des écorégimes.

Depuis des mois, l’AGPB s’est mobilisée pour que le futur écorégime soit accessible à tous, tienne compte des spécificités des territoires et des productions, et reconnaisse le processus ambitieux de certification environnementale dans lequel s’est engagée la filière céréalière.

Si le niveau d’exigence retenu reste élevé, la coexistence de plusieurs voies possibles et surtout la reconnaissance de la certification environnementale tant pour le niveau 2 + que HVE mérite d’être saluée. Cela permet de proposer des solutions pour le plus grand nombre qui tiennent compte des différents itinéraires techniques et des différents territoires. L’AGPB regrette cependant le différentiel de 22 euros par hectare entre le niveau standard et supérieur qui est trop important par rapport aux efforts demandés pour chacun de ces niveaux.

Il reste encore à décliner l’accord trouvé lors du trilogue sur les règles de conditionnalité, pour ne pas exclure de la production agricole des surfaces productives, mais reconnaître correctement les infrastructures agroécologiques pour favoriser leur développement, tant sur la BCAE 8, BCAE 9 et les écorégimes.

Ces clarifications vont permettre aux céréaliers d’adapter la conduite de leurs exploitations pour répondre au mieux à ces nouvelles exigences.

Si ces précisions étaient très attendues, d’autres discussions essentielles se poursuivent. Ainsi l’AGPB reste particulièrement attentive aux travaux conduits dans le cadre du Varenne de l’eau et du changement climatique pour la mise en place d’une véritable politique d’accès à l’eau ainsi que pour une vraie assurance climatique récolte sur la base des ouvertures proposées par le Député Frédéric Descrozaille dans son rapport. Ce dernier point prend tout son sens suite aux épisodes de gel et maintenant d’excès de pluie dans une grande partie du pays.