Dans une communication publiée le 22 octobre par la revue scientifique Nature, des chercheurs se sont penchés sur les effets d’une conversion de l’ensemble de l'agriculture britannique à l’agriculture biologique. Un modèle mathématique a permis par exemple de chiffrer la baisse de production de céréales, qui pourrait atteindre 2 millions de tonnes en blé tendre (pour une production actuelle d'environ 14 Mt). Sans diminution de sa consommation de viande, la Grande-Bretagne se verrait obligée d’importer des fourrages, multipliant par cinq ses utilisations indirectes de surface arable à l’étranger. Au total, l’agriculture biologique émettrait alors plus de gaz à effet de serre que l’agriculture conventionnelle. Avec ces résultats, les chercheurs espèrent démontrer qu’il est «peu probable qu’une seule approche permette d’atteindre des systèmes alimentaires durables».