Plantes invasives: les députés recommandent de multiplier les crédits par dix

Nadia Essayan (Modem, Cher) et Patrice Perrot (LREM, Nièvre) ont présenté ce 21 juillet les conclusions de la mission d’information sur la prolifération des plantes invasives. Ambroisie, renouée du japon, ou jussie: «la suppression de ces plantes n’est plus à l’ordre du jour, il s’agit de les contenir», a regretté Nadia Essayan. A la suite du programme de recherche action InvaBio, terminé en 2006, les députés recommandent d'en financer un second dédié aux invasives, et de renforcer les moyens de contrôle des douanes ainsi que le système de détection et de surveillance. Autant d’objectifs qui nécessiteront selon les députés de multiplier par dix les crédits publics actuellement dédiés à la «connaissance et à la préservation de la biodiversité» pour atteindre 300 millions d’euros. Une augmentation à laquelle la secrétaire d’État à la Biodiversité Bérangère Abba se montrerait favorable selon les députés. Pour Nadia Essayan, «il faut également améliorer la gouvernance», en confiant aux préfectures la coordination des actions menées par les Dreal, l’OFB et les communautés de commune. «Il n’est pas question de réintroduire les phytos» pour les collectivités, a martelé Patrice Perrot, évoquant des expériences d’écopâturage, ou de lutte biologique dans certaines collectivités. Des essais seraient en cours en Savoie pour valoriser certains composés de la renouée du japon en cosmétique.