Le recul du blé français à l’export a « ouvert une brèche » (France export céréales)

Moins présent à l’export faute d’une récolte suffisante, le blé français doit redoubler d’efforts pour affronter la concurrence, a souligné le 22 mars France export céréales. « Une brèche énorme s’est ouverte » sur nos destinations traditionnelles, a déclaré Yann Lebeau, responsable du bureau de Casablanca (Maroc) : les volumes manquants de blé français ont été remplacés par d’autres origines. En Algérie, au Maroc, en Afrique subsaharienne, les importateurs ont testé avec succès des fournisseurs différents, d’après France export céréales. « Il n’y a plus aucune appréhension vis-à-vis de la mer Noire et notamment du blé russe », a noté Yann Lebeau. Ce qui met la filière française face à plusieurs défis, selon Jean-François Lépy, directeur général de Soufflet Négoce : elle doit « remonter les standards qualitatifs », « améliorer la compétitivité des exploitations et l’infrastructure logistique ». La concurrence apparaît solide, avec des agriculteurs russes et ukrainiens encore bénéficiaires malgré la faiblesse des prix mondiaux. Et leurs coûts d’approche jusqu’à deux fois supérieurs, qui laissent des marges d’amélioration. « On doit gratter 15 à 20 euros/t sur l’ensemble des maillons », a lancé Jean-François Loiseau, président d’Axéréal.

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