Un an après la publication de la Stratégie Nationale contre la Déforestation Importée (SNDI), Greenpeace estime que «le gouvernement français n’a toujours pris aucune mesure concrète visant à respecter son engagement». L’association demande «un plan d’action clair», et dénonce la traçabilité des importations. «Si le gouvernement ne sait pas d’où vient le soja ou l’huile de palme, nous n’avons aucun moyen de savoir si ces produits ont contribué à la déforestation», résume Cécile Leuba, chargée de campagne Forêts chez Greenpeace France. Elle regrette par ailleurs que les feux de forêts au Brésil cet été n’aient pas conduit le gouvernement à valoriser la SNDI. «Emmanuel Macron a reconnu la complicité de la France dans la déforestation, mais depuis plus rien». Greenpeace sera donc vigilante sur le contenu de la stratégie protéines végétales attendue dans les prochains jours. «Au-delà d’un développement des protéines végétales françaises, le gouvernement devra proposer des mesures d’accompagnement sur l’élevage. Car avec les volumes actuels de productions animales, nos analyses montrent qu’il est impossible d’atteindre l’autonomie protéique».