SAUVE TON PAYSAN

Le premier coup de semonce a été donné. Le 8 octobre dernier, c’est plus de 10.000 agriculteurs qui se sont mobilisés dans toute la France à l’appel du réseau syndical FNSEA, JA et leurs AS. 6.000 tracteurs, 100 points de blocage sur l’ensemble du territoire. Tour d’horizon des actions menées sur les territoires céréaliers.

10.000 Agriculteurs, 6.000 tracteurs, 100 points de blocage : cette première journée de mobilisation contre les traités de libre-échange, l’agribashing et les accumulations de charges et normes est une démonstration de force. Les formes d’actions ont été diverses : distributions de tracts et de nourriture, mobilisations en ville, opérations escargots ou encore péages gratuits. Les céréaliers étaient particulièrement mobilisés.

Une centaine d’agriculteurs étaient présents en Eure-et-Loir. Ils ont fait le choix d’organiser des barrages filtrants à proximité de Chartres, sur les ronds-points de Courville et d’Orléans. Si le trafic a été perturbé, les manifestants sont plutôt bien accueillis. Il faut dire qu’au passage du barrage, la distribution de pommes était de mise.

En Seine-et-Marne, les agriculteurs ont, à l’appel de la FDSEA 77, investi les péages de Coutevroult et de Fleury-en-Bière. Pour les automobilistes, pas de désagrément. Au contraire, des échanges courtois avec les nombreux agriculteurs mobilisés, un don de nourriture et un petit tract en guise de taxe de passage.

De nombreux agriculteurs se présentés devant la préfecture de la Marne à Châlons-en-Champagne pour exprimer leur ras-le-bol. Les actions dans la région champenoise ont également touché Troyes, où des opérations escargots étaient organisées.

A Strasbourg, c’est une centaine de tracteurs qui bloquaient l’autoroute A4. Dans tout le Bas-Rhin, près de 500 tracteurs bloquaient le trafic, occasionnant des bouchons de « plusieurs kilomètres » selon la préfecture.

Dans le Nord, ce sont près de 330 personnes et 180 tracteurs qui étaient mobilisés sur les différents points de ralliements, malgré des conditions climatiques plutôt difficiles.

Partout ce sont les mêmes slogans : « N’importons pas l’agriculture que nous ne voulons pas », « Stop à l’agribashing », « La France veut-elle encore de ses paysans ? ». La reprise médiatique a été difficile au vu de l’actualité, mais réelle, pour autant l’absence de réaction du gouvernement malgré ce premier coup de semonce est effarante, une deuxième journée de mobilisation nationale est d’ores et déjà programmée le 22 octobre prochain.

 

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